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« Je sème les céréales à paille en direc « Je sème les céréales à paille en direct avec un Bertini »

Pour l’implantation des céréales, Alexandre Girard utilise un semoir argentin de 4 mètres entièrement mécanique et doté d’un double disque semeur.

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«Je suis passé en semis direct il y a trois ans. J’ai suivi un groupe d’agriculteurs qui pratiquent cette technique depuis plus de quinze ans avec, à sa tête, le conseiller Serge Augier, à l’origine du semis direct en Franche-Comté. Le semoir Bertini m’a plu par sa facilité de réglage, ses doubles disques semeurs et sa conception simple. Il n’y a même pas d’écran en cabine », s’amuse Alexandre Girard.

L’agriculteur est installé sur le Gaec familial, qui compte 6 associés. L’exploitation de polyculture élevage, située à Bay, en Haute-Saône, totalise 500 ha de SAU, dont 280 de Scop. « Je sème toutes les céréales à paille, ainsi que 80 ha de couverts avec le Bertini, précise Alexandre. Nous avons investi dans un semoir neuf car nous avons la certitude que le semis direct est la solution pour nos parcelles. Les terres sont très hétérogènes, avec des sols argilo-calcaires, argilo-limoneux à plus de 40 % d’argile. Les étés chauds et secs entraînent des stress hydriques conséquents. Il pleut en moyenne 900 mm par an sur le département.

Pression au minimum

Le Bertini provient d’Argentine. « Je l’attelle derrière un tracteur de 120 ch et consomme 6 l/ha de GNR à une vitesse comprise entre 6 et 8 km/h. Le semoir travaille sur 4 m de large, avec 20 éléments espacés de 20 cm. » La particularité des semoirs sud-américains réside dans la force de pénétration des éléments dans le sol. Alexandre la règle au minimum.

« En seulement trois ans, les sols sont devenus moins compacts qu’en conventionnel. » Le premier disque ouvre le sol. Derrière, la graine tombe par gravité dans le sillon créé par le double disque. Elle est appuyée par une languette en Téflon, avant que les doubles roues ne referment le sol. Chaque élément est monté sur un parallélogramme. « Je sème à faible profondeur et à faible densité : 110 pieds/m2 en blé hybride. Le système racinaire se développe parfaitement et la plante talle mieux à la sortie de l’hiver », constate l’agriculteur.

Le Gaec cultive du blé, de l’orge et du colza. La profondeur de semis est contrôlée par deux roues de jauges montées de chaque côté des doubles disques semeurs. Le réglage s’effectue sans outil, avec une plage variant tous les 0,5 cm. Quant à la pression au sol, elle est modifiable avec un ressort par élément au niveau du parallélogramme.

Entraînement mécanique

« Pour les semis de blé, j’utilise les deux grandes trémies, avec une variété hybride dans chacune d’elles. Je ferme un rang sur deux à l’aide de bouchons en plastique. Pour le colza ou les couverts, je ne remplis que la petite trémie. Je me sers des trémies pour l’engrais de fond en colza. »

L’entraînement de la distribution est assuré par les deux roues avant, via une transmission par chaînes. Celle-ci est répartie sur trois boîtes de vitesses : une pour la petite trémie et les deux autres pour les grosses trémies. « Je peux ainsi gérer le dosage indépendamment d’une trémie à l’autre. » La distribution est à cannelures. Les boîtes de vitesses offrent une multitude de réglages, sans outils.

Seul bémol : l’entretien du semoir. « Tous les paliers nécessitent d’être graissés un à un. Quant au suivi des cultures, je m’appuie sur le groupe d’agriculteurs en semis direct, dont je fais partie aujourd’hui », se rassure Alexandre.

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